Tenir
bon et tenir tête, la résolution du congrès
Leur 37e congrès départemental
s’est achevé hier dans la commune du Rove.
Les délégués ont réanimé le
rôle essentiel du PCF dans la lutte contre toute forme d’exploitation et leur
total soutien aux travailleurs en lutte.
Cette militante arlésienne
n’en démord pas. Ce qui la révolte avant tout, c’est « l’incroyable cruauté de ce
système. Une violence qui s’exprime au-delà de nos frontières, notamment dans
les pays du Moyen-Orient, dont les images sont largement diffusées. Mais aussi ici,
dans nos villes, nos campagnes, nos usines ». Une musique moins audible dans
les médias. Une réalité pourtant « qui pousse de plus en plus les gens à faire
entendre leur voix dans la rue ».
De cette violence-là, le 37e
congrès fédéral des Bouches-du-Rhône, qui s’est achevé hier par la reconduction
de Pierre Dharréville dans ses fonctions de secrétaire général, n’a cessé de
rechercher les meilleures pistes pour y mettre un terme. Sans langue de bois,
avec la volonté d’être des acteurs essentiels de la transformation sociale. Un vecteur
de premier plan des aspirations populaires à vivre mieux et en toute dignité.
Ces deux jours de congrès ont montré
la volonté des militants communistes de s’inscrire mieux et plus fort dans
cette dynamique. Ils ont réfléchi, travaillé durement pour affiner une
stratégie à mille lieues des calculs électoraux.
Une nouvelle donne à prendre en
compte. Chacun, à sa manière, a exprimé, deux jours durant, cette même conviction.
« Un congrès qui nous rassemble et nous ressemble, résume Pierre Dharréville.
Il est tellement plus facile d’être toutes et tous ensemble.»
Ensemble, ces militants l’ont été
pour parfaire leur projet commun, pour réfléchir sur les acquis, mais aussi les
erreurs et brosser le portrait qu’ils veulent du Parti communiste. Celui de ce
siècle. « A l’écoute des autres formes de révolte, mieux que nous ne l’avons
fait jusqu’ici », se félicite un jeune militant. Qui relève aussi « la capacité
de mobilisation des salariés, telle qu’elle s’exprime dans les entreprises et
dans la rue depuis l’annonce du projet de loi Travail. Mais la nouvelle donne,
c’est qu’il y a aussi la jeunesse qui prend toute sa part à ce combat ». Un
mouvement populaire de grande ampleur. « Une lutte que le monde du travail peut
gagner », poursuit Pierre Dharréville. Les communistes et bien au-delà. Mais
les militants sont bien conscients que cela ne peut aboutir sans le concours
actif de toutes les forces progressistes. « Nous devons savoir affronter les
contradictions politiques de notre temps et rassembler les communistes, mais
bien au-delà», affirme le secrétaire de la fédération. Avec la conviction que
ce parti « tient la gauche debout ». Respect des salariés, du travail et de la
République... De vraies valeurs portées par ce parti, aujourd’hui foulées au
pied. Et Pierre Dharréville de citer l’écrivain et historien Patrick Boucheron
disant en substance que la catastrophe à venir, c’est ce qui se poursuit
lentement sans que l’on y trouve à redire. Sans la lutte, sans la résistance,
cet orage-là pourrait prendre des proportions dramatiques. Tenir bon et tenir
tête, malgré la tourmente Et préparer l’embellie. Un sacré chantier auquel les
communistes apportent tout leur savoir- faire. Les plus anciens comme les plus
jeunes. Des chemins qui se rejoignent, comme celui de Georges Rosso, le maire
communiste du Rove, qui a ouvert grand les portes de sa commune aux
congressistes. Et qui se bat pour qu'elle garde un visage humain. Que les habitants
continuent à y vivre dans les meilleures conditions possibles. Sur la même
route, un jeune homme lui emboîte le pas et se bat pour le même monde fraternel
que son aîné.
Gérard Lanux La Marseillaise 30 mai 2016
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