Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, a inauguré vendredi 8
février le centre de supervision urbain de la ville de Marseille, tout en
appelant à ne « pas avoir peur » de la vidéosurveillance, boulevard Salengro (dans le troisième
arrondissement).
Une méthode qui contraste avec la multitude d’études à travers le
monde qui montre la faible efficacité de ce système en rapport de son coût.
En l’état, il est impossible de réussir à
identifier l’effet propre de la vidéosurveillance : la méthodologie est fausse,
ou alors les délinquants n’agissent pas, en France, comme ils agissent dans les
autres pays...
Au regard des diverses expériences, internationales et
nationales, l’impression qui se dégage est que c’est plus le sentiment
d’insécurité que l’insécurité elle-même qui est combattu.
Ce que nous proposons :
Les forces de police devront conduire leurs activités
dans le cadre d’une déontologie fondée sur le respect des personnes, elles
devraient bénéficier d’une formation en ce sens et de meilleures conditions de
travail
Il faudrait procéder à l’intégration de toutes les
polices de sécurité dans un service public unifié
Il faudrait revoir de manière drastique les
répartitions des forces de police sur le territoire national, les communes
populaires et en particulier nos quartiers Marseille Nord qui sont aujourd’hui
les premières à souffrir de la rationalisation des effectifs et un effort devra
être opéré pour répondre à leurs besoins
Cet effort devra être relayé par un plan de
construction de locaux et d’ouverture de commissariats
Nous préconisons le retour à une Police de proximité
ainsi que l’augmentation du nombre de cette police dans les zones sensibles
afin de prévenir plutôt que de punir.
L’aide de l’Etat aux actions de prévention et d’aide
sociale destinés aux collectivités territoriales et aux mouvements associatifs
devra être largement augmenté sous forme de subventions ou d’investissements
directs de l’Etat dans les services publics les plus touchés
Il faudrait aussi lutter plus efficacement contre la
corruption, les conflits d’intérêt pour sanctionner la « délinquance en
col blanc »