Crèches à Marseille :
Opacité et pénurie
C’est le 3ème arrondissement
de Marseille qui a le moins de crèches
Au-delà du peu de visibilité de
la ville en matière de garde individuelle (pour elle, il y aurait « 7 931
places auprès d'assistantes maternelles » alors que, d'après la Caf, seuls « 3
344 » enfants en bénéficient), la CRC met en évidence des « disparités
territoriales » non seulement « croissantes » mais de surcroît « cumulatives ».
Ainsi, au regard du taux de couverture, « plus de 40 points d'écart séparent
l'arrondissement le mieux pourvu (8ème) de l'arrondissement le moins bien
pourvu (3ème) ». C'est bien connu : les riches n'ont pas que ça à faire et
les pauvres du temps et de la famille.
A cela s'ajoute l'opacité dans
l'attribution des places : « Les parents ne sont pas informés de la tenue et
des dates » des « réunions d'affectation », « la composition des réunions n'est
ni connue, ni formalisée, ni publique » et « les réponses négatives ne sont pas
transmises aux familles ». Cerise sur le gâteau ? « Il existe une procédure
interne non écrite en cas d'intervention d'élus de secteur »...
Reste qu'avec moins de 6000 places
pour 32 000 enfants de moins de trois ans, à Marseille, seul « un enfant sur
trois bénéficie d'un mode de garde », « un sur cinq » l'étant « dans une
structure collective » et « un sur dix par une assistante maternelle ». Dans sa
réponse, la ville annonce, en additionnant le nombre d'enfants par assistante
maternelle et en considérant qu'il y a jusqu'à trois enfants par place en
crèche, « 17203 places d'accueil » et un « taux de couverture de 47%» !
Comme si la pénitentiaire confondait capacité d'accueil et surpopulation
carcérale... '
Alors, quand la ville assure
avoir « créé 1 583 places de crèche entre 2007 et 2011 », la CRC corrige. «
Entre 2007 et 2011, 1 583 places ont été créées, dont 1 089 par le secteur
associatif, 429 par le secteur privé et 65 par la ville ». Et « si le secteur
communal représente encore 43,43 % de l'offre d'accueil collectif, son poids
est en diminution constante ».
Le Ravi