Assemblée
citoyenne. Le Front de Gauche repense l’enjeu culturel à Marseille en vue de ses
Assises.
Refonder un service public de la culture
• C'est à un an du premier
tour des élections municipales que le Front de gauche marseillais a décidé de
lancer ses Assises citoyennes. Au menu de la
nouvelle initiative lancée d'ici à
l'été prochain, quatre temps forts thématiques et une initiative publique de synthèse en septembre. A l'automne, au
terme du processus, un projet et une stratégie
seront arrêtés qu'il s'agisse « d'empêcher
la droite de
continuer à nuire à Marseille, défaire reculer le FN » ou « d'inviter les habitants de Marseille à construire un projet pour leur ville fondé sur les valeurs de justice, d'égalité, de solidarité et de transparence
», expliquait Jean-Marc Coppola conseiller municipal (PCF) élu dans les
quartiers Nord, en préambule de la présentation des Assises citoyennes pour Marseille.
Au programme de l'assemblée citoyenne tenue par le Front
de gauche mercredi soir dans
les locaux du restaurant Rouge de la Belle de Mai, la question de la politique culturelle pour la ville de Marseille. Un débat
qui a fédéré nombre de citoyens et élus du Front de gauche pour remettre la
culture au cœur des enjeux de société dans la cité phocéenne.
Une crise sans précédent
Evoquant à tour de bras les multiples
situations de tension et de
précarité autour de la question culturelle
à Marseille : « Hold-up de Marseille
Provence 2013 », disparition progressive des structures locales de création et de
diffusion ou décentralisation
des compétences culturelles aux collectivités, tous ce soir-là se sont accordés sur une «
crise » et une « marchandisation » de
la culture sans précédent. « La démocratisation
culturelle a émergé sur le modèle du conseil national de la Résistance et c'est bien ce modèle-là qui est en crise en même temps que le service public de la culture attaqué de toute part », rappelle Alain Hayot, délégué national à la Culture du PCF.
Tous ce soir-là
sont venus tirer la sonnette d'alarme
pour en appeler à « la refondation du service public de la culture, un enjeu majeur de construction d'une société marquée par le progrès », a-t-il encore évoqué en rappelant que « la ville de Marseille
a le budget culturel le plus faible de
France ».
Ou d'évoquer encore le lien entre
culture et territoire et l'instrumentalisation de Marseille Provence
2013, qui marche sur les pas d'Euroméditerranée en vue de « changer l'image de
Marseille dans une
logique de compétition et de spéculation », souligne David Emain, militant du Parti de gauche et enseignant, n Marseille Provence 2013 a joué un
rôle locomoteur dans
la construction d'une image
prestigieuse de la ville afin d'appuyer des
opérations de spéculations immobilières », suggère Emmanuel Arvois, militant de Gauche anticapitaliste et délégué syndical de
l'Education.
Et d'en appeler encore au combat contre » une régression intolérable » pour « refonder le lien entre création et éducation
populaire », insiste encore Alain Hayot avant d'exhorter au changement vers une révolution
citoyenne. « La culture est le fondement même de l'exercice
de la citoyenneté, nous devons combattre de pied ferme cette
politique mais il n'y aura pas de changement sans révolution citoyenne. »