samedi 30 mars 2013

ASSEMBLÉE CITOYENNE SUR LA CULTURE DANS LE 3ème


Assemblée citoyenne. Le Front de Gauche repense l’enjeu culturel à Marseille en vue de ses Assises.
Refonder un service public de la culture

• C'est à un an du premier tour des élections municipales que le Front de gauche marseillais a décidé de lancer ses Assises citoyennes. Au menu de la nouvelle initiative lancée d'ici à l'été prochain, quatre temps forts thématiques et une initiative publique de synthèse en septembre. A l'automne, au terme du processus, un projet et une stratégie seront arrêtés qu'il s'agisse « d'empêcher la droite de continuer à nuire à Marseille, défaire reculer le FN » ou « d'inviter les habitants de Marseille à construire un projet pour leur ville fondé sur les valeurs de justice, d'égalité, de solidarité et de transparence », expliquait Jean-Marc Coppola conseiller municipal (PCF) élu dans les quartiers Nord, en préambule de la présentation des Assises citoyennes pour Marseille.
Au programme de l'assemblée citoyenne tenue par le Front de gauche mercredi soir dans les locaux du restaurant Rouge de la Belle de Mai, la question de la politique culturelle pour la ville de Marseille. Un débat qui a fédéré nombre de citoyens et élus du Front de gauche pour remettre la culture au cœur des enjeux de société dans la cité phocéenne.
Une crise sans précédent
Evoquant à tour de bras les multiples situations de tension et de précarité autour de la question culturelle à Marseille : « Hold-up de Marseille Provence 2013 », disparition progressive des structures locales de création et de diffusion ou décentralisation des compétences culturelles aux collectivités, tous ce soir-là se sont accordés sur une « crise » et une « marchandisation » de la culture sans précédent. « La démocratisation culturelle a émergé sur le modèle du conseil national de la Résistance et c'est bien ce modèle-là qui est en crise en même temps que le service public de la culture attaqué de toute part », rappelle Alain Hayot, délégué national à la Culture du PCF. Tous ce soir-là sont venus tirer la sonnette d'alarme pour en appeler à « la refondation du service public de la culture, un enjeu majeur de construction d'une société marquée par le progrès », a-t-il encore évoqué en rappelant que « la ville de Marseille a le budget culturel le plus faible de France ».
Ou d'évoquer encore le lien entre culture et territoire et l'instrumentalisation de Marseille Provence 2013, qui marche sur les pas d'Euroméditerranée en vue de « changer l'image de Marseille dans une logique de compétition et de spéculation », souligne Da­vid Emain, militant du Parti de gauche et enseignant, n Marseille Provence 2013 a joué un rôle locomoteur dans la construction d'une image prestigieuse de la ville afin d'appuyer des opérations de spéculations immobilières », suggère Emmanuel Arvois, militant de Gauche anticapitaliste et délégué syndical de l'Education.
Et d'en appeler encore au combat contre » une régression intolérable » pour « refonder le lien entre création et éducation populaire », insiste encore Alain Hayot avant d'exhorter au changement vers une révolution citoyenne. « La culture est le fondement même de l'exercice de la citoyenneté, nous devons combattre de pied ferme cette politique mais il n'y aura pas de changement sans révolution citoyenne. »
                                                                           EMMANUELLE BARRET (La Marseillaise du 29 mars) 

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