Saint-Mauront :
Les associations pluridisciplinaires du Comptoir de la Victorine se sont réunies
contre leur expulsion
La culture bientôt sur la sellette
« L’expulsion par
la ville de Marseille provoquerait l’arrêt brutal des activités des Pas Perdus
et de l’Art de Vivre sans oublier la remise en cause de l’existence d’une
dizaine d’autres structures que travaillent sur le site. », explique
Dorine Julien, directrice
de production pour les Pas Perdus, lors de la réunion publique organisée cette semaine sur le site de Saint-Mauront dans le 3e
arrondissement.
C'est dans un climat de désappointement
général que structures,
habitants et élus du secteur se sont
réunis pour préserver un lieu atypique et son développement culturel et social dans le quartier
le plus pauvre de
France. En 2006 pourtant, la Ville avait préempté le site pour éviter la vente à un promoteur immobilier après la mobilisation des artistes et des habitants du
quartier. C’est
finalement la Ville qui a acheté le Comptoir en 2008 pour assurer la pérennité du lieu.
L’urgence des travaux de
réhabilitation
Rapidement,
les collectivités se réunissent autour du
projet de réhabilitation du Comptoir Toussaint-Victorine, un
ensemble de bâtiments profondément
inscrits dans la mémoire industrielle du quartier Saint Mauront /Belle de Mai. Le conseil général
vote une enveloppe de 2,2 millions d'euros pour la réhabilitation des lieux tandis que la Région Paca confirme son intérêt pour le sujet.
Mais aujourd'hui, les résidents de l'ensemble
sont inquiets car le site se détériore d'année en année et aucune réhabilitation
ne voit le jour.
Depuis février 2008, date de l'acquisition du Comptoir
Toussaint-Victorine par la Ville de
Marseille, les Pas Perdus et l'Art de
Vivre alertent régulièrement les services du patrimoine et de la culture sur l'urgence des travaux
indispensables à la sécurité des locaux et
au bon fonctionnement de leurs
activités. Depuis cinq ans
maintenant, aucune initiative
sérieuse n'a été prise par ces services et les nombreuses démarches
engagées par les locataires restent
invariablement sans réponse significative. Une situation déplorable qui a poussé les associations
culturelles à suspendre le paiement
de leur loyer depuis un an. « Nous
ne paierons pas nos loyers tant que
les travaux d'entretien et de mise
aux normes ne seront pas engagés », gronde
Yves Fravega à la direction de la Cie l'Art de Vivre.
La Marseillaise mercredi 23 mars 2013
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