dimanche 24 mars 2013

COMPTOIR DE LA VICTORINE



Saint-Mauront : Les associations pluridisciplinaires du Comptoir de la Victorine se sont réunies contre leur expulsion

La culture bientôt sur la sellette

« L’expulsion par la ville de Marseille provoquerait l’arrêt brutal des activités des Pas Perdus et de l’Art de Vivre sans oublier la remise en cause de l’existence d’une dizaine d’autres structures que travaillent sur le site. », explique Dorine Julien, directrice de production pour les Pas Perdus, lors de la réunion publique organisée cette semaine sur le site de Saint-Mauront dans le 3e arrondissement. C'est dans un climat de désappointement général que structures, habitants et élus du secteur se sont réunis pour préserver un lieu atypique et son développement culturel et social dans le quartier le plus pauvre de France. En 2006 pourtant, la Ville avait préempté le site pour éviter la vente à un promoteur immobilier après la mobilisation des artistes et des habitants du quartier. C’est finalement la Ville qui a acheté le Comptoir en 2008 pour assurer la pérennité du lieu.
L’urgence des travaux de réhabilitation
Rapidement, les collectivités se réunissent autour du projet de réhabilitation du Comptoir Toussaint-Victorine, un ensemble de bâtiments profondément inscrits dans la mémoire industrielle du quartier Saint Mauront /Belle de Mai. Le conseil général vote une enveloppe de 2,2 millions d'euros pour la réhabilitation des lieux tandis que la Région Paca confirme son intérêt pour le sujet. Mais aujourd'hui, les résidents de l'ensemble sont inquiets car le site se détériore d'année en année et aucune réhabilitation ne voit le jour.
Depuis février 2008, date de l'acquisition du Comptoir Toussaint-Victorine par la Ville de Marseille, les Pas Perdus et l'Art de Vivre alertent régulièrement les services du patrimoine et de la culture sur l'urgence des travaux indispensables à la sécurité des locaux et au bon fonctionnement de leurs activités. Depuis cinq ans maintenant, aucune initiative sérieuse n'a été prise par ces services et les nombreuses démarches engagées par les locataires restent invariablement sans réponse significative. Une situation déplorable qui a poussé les associations culturelles à suspendre le paiement de leur loyer depuis un an. « Nous ne paierons pas nos loyers tant que les travaux d'entretien et de mise aux normes ne seront pas engagés », gronde Yves Fravega à la direction de la Cie l'Art de Vivre.

La Marseillaise mercredi 23 mars 2013

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