59% de
la dette publique est illégitime : stop à l’austérité !
Si la
dette a augmenté c’est d’abord parce que l’État a multiplié les exonérations
pour les ménages aisés et les grandes entreprises : de ce fait la part des
recettes de l’État dans le PIB a chuté de 5 points en 30 ans. Si
l’État avait préservé ses recettes au lieu d’organiser ses déficits,
la dette publique serait aujourd’hui inférieure de 24 points de PIB (soit 488
milliards €) à son niveau actuel.
D’autre
part des taux d’intérêt excessifs ont provoqué un « effet
boule de neige » qui pèse très lourdement sur la dette actuelle. Si l’État, au
lieu de se financer depuis 30 ans sur les marchés financiers, avait recouru à
des emprunts directement auprès des ménages ou des banques à un taux d’intérêt
réel de 2 %, la dette publique serait aujourd’hui inférieure de 29 points
de PIB (soit 589 milliards €) à son niveau actuel.
Au
total, pas moins de 59% de l’actuelle dette publique proviennent des cadeaux
fiscaux et des taux d’intérêts excessifs. Ces conclusions montrent
l’illégitimité d’une très large partie de cette dette. Les politiques
d’austérité imposées aux populations au nom de son remboursement sont donc
absurdes économiquement, dangereuses politiquement et injustifiables du point
de vue de l’intérêt général : cette dette publique n’a été creusée qu’au
bénéfice de l’oligarchie financière, celle-ci doit supporter le coût de son
annulation. Comme le propose le rapport du Collectif, il faut sortir les États
des griffes des marchés financiers. Il y a urgence démocratique !
Attac
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