vendredi 17 octobre 2014

ACCES AUX SOINS POUR TOUS


Marseille, dans « le quartier le plus pauvre du monde »

Lutter contre les exclusions et promouvoir un accès aux soins pour tous, telles sont les ambitions du Centre de soins de Médecins du monde, le Caso, situé dans le 3e arrondissement de Marseille. « Le quartier le plus pauvre de France où 53% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté », indique Cendrine Labaume, coordinatrice générale du centre de soin dont la file active de patients ne fait qu’augmenter dans la seule et unique permanence d’accès aux soins de santé inconditionnel, universel, libre et gratuit.

Chaque année, ce sont plus de 4000 patients en très grande précarité dont les droits ne sont pas effectifs qui bénéficient d’un parcours de soins et d’un accompagnement social au Caso. Parmi ces patients dont le nombre ne cesse d’augmenter chaque année, le seuil de précarité grimpe sur l’échelle sociale et les professionnels de santé, qui représentent quelque 70 bénévoles toutes spécialités confondues, « reçoivent de plus en plus d’étudiants et de travailleurs pauvres, continue la coordinatrice, avec une nouvelle spécificité, celle des mineurs qui représentent 14% de la file active et dont 92% vivent également en dessous du seuil de pauvreté ».

En 2014, il n’existe toujours qu’une seule permanence d’accès aux soins de santé médico-sociale pour les adultes. Parallèlement, l’hébergement d’urgence est menacé, les lois contre l’habitat indigne ne sont pas ou mal appliquées et l’accès à l’eau, reconnu comme un droit fondamental par l’Assemblée générale de l’Onu, n’est pas applicable aux populations les plus exclues. Autant de facteurs qui impactent directement la santé des plus fragiles dont les conditions de vie ne permettent pas d’engager ou de suivre un parcours de soins. Autant de facteurs qui amènent l’équipe duCaso à tirer la sonnette d’alarme.
E.B.

La Marseillaise du 17 octobre

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.