Marseille, dans « le
quartier le plus pauvre du monde »
Lutter
contre les exclusions et promouvoir un accès aux soins pour tous, telles sont
les ambitions du Centre de soins de Médecins du monde, le Caso, situé dans le
3e arrondissement de Marseille. « Le quartier le plus pauvre de France où
53% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté », indique
Cendrine Labaume, coordinatrice générale du centre de soin dont la file active
de patients ne fait qu’augmenter dans la seule et unique permanence d’accès aux
soins de santé inconditionnel, universel, libre et gratuit.
Chaque
année, ce sont plus de 4000 patients en très grande précarité dont les droits
ne sont pas effectifs qui bénéficient d’un parcours de soins et d’un
accompagnement social au Caso. Parmi ces patients dont le nombre ne cesse
d’augmenter chaque année, le seuil de précarité grimpe sur l’échelle sociale et
les professionnels de santé, qui représentent quelque 70 bénévoles toutes
spécialités confondues, « reçoivent de plus en plus d’étudiants et
de travailleurs pauvres, continue la coordinatrice, avec
une nouvelle spécificité, celle des mineurs qui représentent 14% de la file
active et dont 92% vivent également en dessous du seuil de pauvreté ».
En 2014, il
n’existe toujours qu’une seule permanence d’accès aux soins de santé
médico-sociale pour les adultes. Parallèlement, l’hébergement d’urgence est
menacé, les lois contre l’habitat indigne ne sont pas ou mal appliquées et
l’accès à l’eau, reconnu comme un droit fondamental par l’Assemblée générale de
l’Onu, n’est pas applicable aux populations les plus exclues. Autant de facteurs
qui impactent directement la santé des plus fragiles dont les conditions de vie
ne permettent pas d’engager ou de suivre un parcours de soins. Autant de facteurs
qui amènent l’équipe duCaso à tirer la sonnette d’alarme.
E.B.La Marseillaise du 17 octobre
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