mercredi 10 septembre 2014

MANIFESTATION POUR UNE ECOLE DE QUALITÉ A LA QUELLE PARITICIPAIENT DES MILITANTS DU PCF

A Marseille, une école publique « dépotoir »

  • lundi 8 septembre 2014 
Contre ses choix, Gaudin rassemble les citoyens... dans la colère. Photo Stéphane Clad Contre ses choix, Gaudin rassemble les citoyens... dans la colère. Photo Stéphane Clad L'utilisation de l'article, la reproduction, la diffusion est interdite - LMRS - (c) Copyright Journal La Marseillaise

Manque de locaux, incapacité à organiser la réforme... Dans les 2e et 3e arrondissements de Marseille ont pointe la responsabilité du maire, Jean-Claude Guadin, à laisser l’inégalité s’installer.

175 places en centres aérés pour les 7 000 élèves des 2e et 3e arrondissements de Marseille. Encore un handicap qui se rajoute à ceux déjà bien connus du secteur en terme d’éducation et équipement. Et avec un nombre d’ouverture de classes bien en-deçà de ceux escomptés, on obtient un cocktail explosif à la rentrée. Ce que dénoncent, après une action plus large et très remarquée des écoles devant la mairie vendredi, associations, collectifs et partisans du Front de gauche du secteur mobilisés place Cadenat hier pour exiger de vraies réponses de la mairie.
A l’inégalité entre municipalités sur le territoire nationale, la réforme des rythmes scolaires, que Marseille se révèle incapable à mettre en place, va-t-elle déboucher sur l’inégalité entre secteurs ? Les parents ne relâcheront pas la pression avant d’avoir obtenu des réponses dignes de ce nom, des responsables municipaux. Encore moins dans des arrondissements défavorisés. Car en effet, non seulement la solution des centres aérés pour le vendredi avancée par le maire est inadéquate sur le secteur mais en plus, ce souci vient s’ajouter à un mépris déjà souligné l’année dernière question locaux.
« Nous voulons une école de qualité pour tous », balance un militant PCF devant l’école Cadenat à la Belle de Mai, « marre des préfabriqués, des locaux dégradés, des classes surchargées. Et maintenant on nous renvoie au système D. » Pas moins sévère à l’égard du premier édile, Claude Renard, du collectif des Brouettes, souligne l’aberration : « On a ici des ressources associatives riches et fortes de propositions. Mais on préfère voir les intermittents au chômage et remplacer l’éducation sportive ou culturelle par la garderie. On pousse les parents qui le peuvent à se retourner sur le privé. »
Une école publique « dépotoir »
Élue du Front de gauche, Marie Batoux liste les réponses arrachées à la mairie centrale pour faire face aux besoins du secteur : « On aurait deux classes à Révolution au lieu de quatre, un préfabriqué dans la caserne du Muy pour 2015 pour désengorger National dans une situation dramatique et une école à la Friche Belle de Mai pour... 2017. » Pas même de quoi rattraper les retards pour éviter de scinder la salle polyvalente ou informatique en deux afin d’accueillir les élèves restés sur le carreau à la rentrée (comme à la Busserade, à la rentrée 2014).
L’opération à caractère humanitaire « une trousse un euro » s’est couplée hier d’une manifestation de colère collective. « C’est l’abandon par la Ville de l’école publique et obligatoire, on fait du dépotoir, considère la conseillère d'arrondissements, et la pirouette de Gaudin sur les garderies enfonce le clou : ce n’est pas là, la mission de l’éducation nationale ». Stupéfiante gestion de la part d’un ancien prof.
C’est bien l’attitude jugée « irresponsable » du maire qui joue à faire payer aux parents son refus de s’aligner sur la politique nationale qui est pointée ici.
Myriam Guillaume  La Marseillaise

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