mercredi 21 août 2013

OUVERTURE DE L’HÔPITAL EUROPEEN

Ouverture de l'Hôpital européen à Marseille. Une opération à double tranchant

Communiqué de presse de Jean-Marc Coppola

L'Hôpital européen privé va ouvrir ses portes dans quelques jours, à Marseille, et la vigilance est plus que jamais à l'ordre du jour.
Résultat de la fusion d'Ambroise-Paré et de Paul-Desbief, ce nouvel équipement ne vient pas accroître l'offre de soins puisqu'il remplacera deux hôpitaux existants, reprenant personnels et patients.
Sa situation géographique n'est pas un hasard ni une opportunité foncière mais une volonté de recomposition de la ville. Le choix d'implanter un hôpital de ce type au cœur d'Euroméditerranée répond à celui de faire de ce territoire un quartier aseptisé de bureaux, d'affaires, de tourisme, de résidence de standing, où les habitants les plus modestes n'auront plus les moyens de vivre.
Aidé publiquement avec 56 M€ de l'Etat via l'ARS, alors que l'austérité sévit dans les hôpitaux publics, cet établissement présente un danger pour les structures proches telles que l'hôpital Nord, Laveran et Beauregard, ce dernier pour l'instant sauvé des prédateurs financiers.
On me reprochera sans doute d'être un oiseau de mauvais augure, voyant le mal partout. Il est pourtant évident que l'avenir de l'hôpital Européen, sa montée en charge et son fonctionnement dépendront de sa capacité à prendre des activités aux structures existantes. 
C'est ici que la concurrence intervient. C'est à ce moment que les élus sont au pied du mur. Ce n'est pas une vue de l'esprit que de dire que Laveran est menacé par les coupes claires annoncées dans le budget national de la Défense (2014 ou après).
Ce n'est pas une invention mais un constat de dire que l'Hôpital européen bénéficie de tous les moyens de transport (autoroute, bus, métro, tramways...), au contraire des autres.
Ce n'est pas faire du mauvais esprit que de dire que l'AP-HM concentre ses moyens sur la Timone.
Au-delà de mots qui se veulent rassurant, les Marseillais ont besoin de garanties claires et d'actes concrets. Je demande à l'Etat les moyens financiers nécessaires pour renforcer l'hôpital Nord et l'engagement dans la réalisation du métro jusqu'à ce même hôpital, outil parmi d'autres permettant de garantir son avenir.
C'est ce pour quoi je milite.
Jean-Marc Coppola
Chef de file des communistes à Marseille
Vice-Président de la Région PACA

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