mardi 20 août 2013

OUVERTURE DE L’HÔPITAL EUROPEEN

Hôpital Européen : ouverture de l’établissement privé, né de la fusion d’Ambroise-Paré et de Paul-Desbief.

Une opération à double tranchant
 L'hôpital européen de Marseille ou hôpital européen Paré-Desbief doit accueillir ses premiers patients aujourd'hui le 19 août et remplacer les hôpitaux, Ambroise-Paré et Paul-Desbief qui accueillaient 25 000 patients par an. Situé entre l'avenue Roger-Salengro, les rues Désirée-Clary, Peyssonnel et Melchior-Guinot, dans le 3eme arrondissement au sein du quartier de la Villette, l'hôpital privé doit avoir une capacité de 600 lits. Toutes les équipes et les lits ont été transférés vers le nouvel hôpital Européen et ses 870 équivalents temps plein. Soit un millier de personnels et 300 médecins libéraux. Durant la première semaine d'ouverture, l'hôpital fonctionnera sur un modèle de « mini hôpital » avec l'ouverture d'une trentaine de lits. Les services ouvriront au fur et à mesure permettant au personnel de s'installer et d'accueillir les patients de façon optimale. Dès la seconde semaine de fonctionnement et jusqu'à la fermeture d'Ambroise-Paré programmée le 7 septembre, les différentes unités de l'hôpital européen seront mises en service progressivement jusqu'à l’ouverture complète le 23 septembre prochain.

Une concurrence sans précédent
Côté services, on y retrouve la chirurgie digestive, un laboratoire, les urgences et la cancérologie. Les urgences qui doivent ouvrir leur porte le 9 septembre, devraient être un gros service puisque les deux anciens établissements accueillaient à eux deux 25 000 patients à l'année. L'imagerie sera à l'honneur avec deux IRM et deux scanners. Cette vaste opération qui représente 252 millions d'euros, dont 50 millions d'équipement avec une enveloppe de 56 millions d'argent public accordée dans le cadre du plan Hôpital 2012, est considérée comme « une opération à double tranchant », par le chef de file des communistes à Marseille, Jean-Marc Coppola. << Le choix d'implanter un hôpital de ce type au cœur d'Euroméditerranée répond à celui de faire de ce territoire un quartier aseptisé de bureaux, d'affaires, de tourisme, de résidence de standing, où les habitants les plus modestes n'auront plus les moyens de vivre », affirme Jean-Marc Coppola.
Aidé publiquement avec 56 millions d'euros de l'Etat via l'Agence régionale de santé (ARS), alors que l'austérité sévit dans les hôpitaux publics, cet établissement représente « un danger pour les structures proches telles que l'hôpital Nord, Laveran et Beauregard, dernièrement sauvé des prédateurs financiers », souligne le chef de file pour qui l'avenir de l'hôpital européen dépend « de sa capacité à prendre des activités aux structures existantes ». Une concurrence sans précédent à venir au moment où l'hôpital Laveran est menacé par les coupes claires annoncées dans le budget national de la Défense en 2014. Pour l'élu communiste, « ce n'est pas non plus une invention mais un constat de dire que l'hôpital européen bénéficie de tous les moyens de transport, autoroute, bus, métro et tramway, au contraire des autres ». De la même manière, « l'AP-HM concentre ses moyens sur la Timone », note encore Jean-Marc Coppola avant d'annoncer ses sollicitations prochaines auprès de l'Etat afin de « dégager les moyens nécessaires pour renforcer l'hôpital Nord et confirmer l'engagement dans la réalisation du métro jusqu'à ce même hôpital, outil parmi tant d'autres permettant de garantir son avenir ».


EMMANUELLE BARRET (La Marseillaise du lundi 19 août)

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