jeudi 11 avril 2013

MEETING DU 10 AVRIL A MARTIGUES

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« Bienvenue dans notre terre de résistance » : ce furent les mots d’introduction du député-maire communiste de Martigues aux 3 500 participants au grand meeting du Parti de la gauche européenne (PGE) et du Front de gauche qui s’est tenu dans une halle des grands soirs.
Cette « résistance » déclinée par de multiples voix, à la tribune comme dans la salle, qu’elle se dise en espagnol chez Paco Figueroa ou en français, n’avait qu’un seule couleur : « L’espérance » évoquée sous un tonnerre d’applaudissements par le représentant du syndicat des métallos wallons et bruxellois, Nico. 

Cette espérance qui habite les consciences au-delà des frontières des pays européens, au-delà des politiques d’austérité, qualifiées d’« impasse cruelle » par Pierre Laurent, président du PGE et secrétaire national du PCF. Au-delà des mises en concurrence mortifères entre les peuples dénoncées par les différents intervenants. « Je n’ai pas la date mais j’ai une conviction : le peuple vaincra », déclarait Clémentine Autain, porte-parole de la Fase qui a terminé son intervention par une phrase de John Lennon : « Quand ils m’ont demandé ce que je voulais faire plus tard, je leur ai répondu "je veux être heureux", ils m’ont dit que je n’avais pas compris la question, je leur ai répondu qu’ils n’avaient pas compris la vie. »   


Cette vie qui bouillonnait à la tribune comme dans la salle où les salariés de Kem One occupaient les premiers rangs. Elle bouillonnait dans la force du refus exprimé par Marie-Christine Vergiat, députée européenne Front de gauche, comme dans le discours enflammé de Jean-Luc Mélenchon. « Il n’y a pas que cette ambiance glauque » de « continent qui roule vers une immense catastrophe », soulignait-il. Derrière la saignée imposée aux pays d’Europe du Sud, le co-président du Parti de gauche voit aussi « les marées citoyennes immenses en Espagne » ou « Syriza aux portes du pouvoir en Grèce ». 


« Les valeurs de la République bafouées »

Commentant ironiquement les dernières déclarations de François Hollande (« il faut éradiquer les paradis fiscaux »), Jean-Luc Mélenchon se prononce pour l’interdiction pour les banques françaises d’avoir des filiales dans les paradis fiscaux et pour la levée du secret bancaire. A ceux qui redécouvriraient aujourd’hui l’existence de l’évasion fiscale à la faveur d’une sombre affaire, l’intervenant rappelle « que 98% de l’argent des paradis fiscaux est constitué par des trafics ». « Notre pays a une sacrée gueule de bois », soulignait pour sa part Clémentine Autain, « on nous avait promis une République irréprochable et un an plus tard, on a une République agonisante ». Avec « un ministre du budget qui nous avait fait la leçon », aujourd’hui contraint à la démission. « Ce qui est bafoué ce sont les valeurs de la République », poursuivait-elle, « la liberté, c’est celles des marchés financiers, l’égalité est remplacée par un sous-produit, l’équité et la fraternité, c’est celle qui s’exerce dans une caste : l’oligarchie ». Face à cette République salie depuis de trop longues années, « nous devons affirmer une cohérence, celle du Front de gauche, un bien précieux ». 

Ce bien précieux que Pierre Laurent appelle à transformer en « front citoyen qui deviendra irrésistible, je dis aux électeurs, aux militants socialistes dont certains sont meurtris : "Votre place est à nos côtés." » Et ce dès le 5 mai, jour de la marche pour la VIe République. Le 5 mai, pour le premier anniversaire de l’arrivée au pouvoir de François Hollande mais aussi pour Jean-Luc Mélenchon-qui affectionne particulièrement les références à la Révolution française- « le jour anniversaire des États généraux qui rendirent pour la première fois le peuple souverain face à la monarchie ».

                                                                            jean-françois Arnichand (La Marseillaise du 11 avril)

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