Il faut savoir que les plus
pauvres paient en impôt en pourcentage
autant que les plus riches Dans notre quartier, étant malheureusement un
quartier très pauvre, seulement 14;5% paient l’impôt sur le revenu mais cela n’est
pas pour cela qu’il ne participe pas aux autres impôts
Les habitants de notre
quartier préfèreraient gagner plus et devenir imposable mais la politique de
droite que fait le parti socialiste et que ferait la droite UMP (devenu LR pour
faire oublier son passé) ainsi que le FN qui est un parti de droite malgré son
discours pseudo social ne va pas dans ce sens
Razzy Hammadi : il faut faire
payer les pauvres
04 octobre 2015 | Par Hubert Huertas
Ne dites pas à Razzy Hammadi,
député PS, membre de la commission des finances à l’Assemblée, que nous sommes
en 2015 et pas le 15 juillet 1914, date de la création de l’impôt sur le
revenu. Il croit qu’un Français sur deux, parce qu’il en est dispensé, ne «
participe pas à l’effort collectif »…
Razzy Hammadi a déposé deux
amendements dans la loi de finances, pour que tous les Français, y compris les
plus pauvres, paient une participation, même symbolique. Il s’agit, dans son
esprit, de « raffermir et de renforcer le lien républicain et citoyen » parce
que « l’acte de contribution au bien public est quand même quelque chose
d’important ».
Noble préoccupation, mais
légèrement antidatée… Il est vrai qu’en 1914, à la veille de la guerre,
l’introduction d’un impôt progressif a soulevé des polémiques énormes, et que
cette idée de cotisation universelle, en fonction des revenus de chacun, allait
dans le sens de la justice patriotique. Y échapper, c’était un peu déserter.
Razzy Hammadi fait d’ailleurs référence à un autre choc national dans ses
explications, puisqu’il cite les attentats de janvier. Dans son esprit, «
l’impôt universel » serait une suite logique aux cortèges du 11 janvier. Vous
marchiez, eh bien, payez maintenant…
Le problème, c’est que, depuis
1914, beaucoup de courants fiscaux ont coulé sous les ponts. On continue de
regarder ce fameux impôt sur le revenu comme la prunelle de notre système
fiscal alors qu’il ne représente plus que le quart des recettes, à hauteur de
72 milliards.
Depuis lors, on a inventé la
TVA, qui représente presque la moitié des recettes de l’État. Sauf erreur de
notre part, tout le monde paie cette TVA dans une somptueuse égalité, le PDG du
CAC 40 et le chômeur au RMI. On peut même dire sans se tromper que tout ce que
gagne un smicard est utilisé en consommation courante, et donc que sur 12 000
euros par an, cet homme ou cette femme-là, soupçonné de ne pas cntribuer à
l’effort collectif, doit donner au minimum 15 % de son salaire.
En 1991, on a aussi créé la
CSG, et cet impôt universel, puisque payé par tous, fait rentrer presque 94
milliards par an dans les caisses de l’État. Là encore, le smicard verse
automatiquement une somme, pas symbolique du tout, 7,5 % de ses revenus, soit
environ 800 euros annuels.
Il se trouve que les moins
riches doivent également se déplacer en voiture. Il n’est donc pas exclu que la
taxe sur les produits pétroliers soit incluse dans leur litre de carburant
quand ils passent à la pompe.
Doit-on poursuivre avec les
impôts locaux, qui s’alourdissent, ou faut-il continuer avec les taxes diverses
dont la France a le secret ?
Razzy Hammadi n’est pas le
premier à proposer cette innovation, au nom de l’égalité. L’idée selon laquelle
les moins favorisés seraient des pistonnés de l’impôt fait le bonheur des
réseaux sociaux et elle est énoncée sur le ton de l’évidence. Il se trouve
qu’elle est absurde, et qu’elle sera audible le jour où une grande réforme
fiscale remettra enfin à plat, en lui donnant du sens, le rapport des Français
avec l’impôt.
En attendant la concrétisation
de ce qui fut la promesse phare de l’élu de 2012, des amendements surgissent
donc, et surprennent quand même un peu. Tout au long de l’année, le
contribuable modeste, qui n’échappe ni à la TVA, ni à la CSG, ni au reste,
entend dire que des mastodontes comme Apple ou Amazon, et tant d’autres, ne
paient quasiment rien, et l’urgence serait soudain de créer une nouvelle
tranche, rien que pour lui, au nom de l’union nationale.
Sans doute Razzy Hammadi, dans
son retour à l’esprit de l’été 1914, est-il persuadé que ce sacrifice fiscal
sera le der des ders, comme la Grande Guerre…
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